Ecrire encore et toujours...

Ecrire encore et toujours...

Douce nuit

La lumière bleutée couvre le trottoir blanc,
Comme un reflet de fête illumine mon banc.
Les soldes de janvier brassent nombres de gens
Fantômes aveugles, pressés.

Sous mon carton humide odeur de chien mouillé.
Mon fidèle compagnon à fait sa révérence,
Libéré à jamais de cette vie d'errance,
Il est parti sans moi au paradis des chiens.


Et moi je reste seul au milieu de ces vies,

Ces automates absurdes dans ces manteaux gris.
Tout à l'heure j'avais froid, maintenant ça me brûle,
J'ai rêver d'un verre d'eau.

Des glaçons lacrymaux cloisonnent mes paupières.
Il est grand temps je crois de se laisser aller.
Quelle vie pitoyable ; pas toujours pourtant
Je me souviens d'avant... Mais il y a si longtemps.

Je ne sens plus mes doigts dans ces mitaines trempées
Et j'écoute mon souffle insister malgré moi
J'ai beau le retenir mon cœur bat toujours
Même pour en finir je ne décide pas.

Et le soleil déjà vient caresser ma peau
La matinée est claire et je suis encore là
Un Parisien me frôle et sur la première page
"Un S.D.F est mort de froid la nuit dernière"

Salaud c'était mon tour.



 



08/01/2010
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